La retraite progressive est-elle pour vous?
Nul besoin de tout arrêter d’un coup sec. Il est possible de prendre une retraite progressive, sur des mois, parfois même des années.
Dans le passé, le passage du travail à temps plein à la pleine retraite se faisait du jour au lendemain. Il n’y avait pas de transition.
La retraite progressive, elle, se passe lentement, sur des mois, voire des années. Durant la transition, vous travaillez moins d’heures et gagnez moins d’argent, même si vous êtes toujours en poste.
Certains employeurs proposent à leurs salariés des ententes formelles de retraite progressive assorties de certaines conditions concernant, entre autres, la durée de la période de transition et le nombre d’heures de travail.
D’autres employeurs vont préférer prévoir des dispositions particulières sur une base individuelle.
La retraite progressive se nomme aussi :
- retraite échelonnée
- retraite graduelle
- départ progressif
- congé de transition à la retraite
Selon Statistique Canada, l’âge moyen de la retraite est de 63,6 ans (61,6 pour le secteur public). Il est permis de commencer la retraite progressive dans les cinq années précédant la pleine retraite. Si vous y songez, n’attendez pas trop avant de commencer à la planifier!
Les désavantages de la retraite progressive :
- La diminution du revenu en raison des heures limitées.
- Le manque de motivation ou d’endurance au travail, raison pour laquelle vous pourriez choisir, en fin de compte, d’arrêter immédiatement plutôt que graduellement.
- L’obligation de continuer à cotiser au Régime des rentes du Québec (RRQ) si votre revenu dépasse l’exemption de base ou, hors Québec, à cotiser au Régime de pension du Canada (RPC) si vous avez de 60 à 65 ans. (Ces cotisations en plus augmenteront votre revenu de retraite ultérieurement.)
Les avantages de la retraite progressive :
- L’obtention d’une certaine sécurité si vous craignez manquer de fonds à la retraite.
- Une transition progressive qui peut vous libérer du temps pour déterminer vos objectifs et vous y préparer.
- La réduction des heures de travail, que vous pouvez investir dans d’autres activités, comme des loisirs ou vous occuper d’un proche.
- La réduction de la charge de travail, qui vous sera bénéfique en cas de perte d’énergie.
- L’option de recevoir des prestations du RPC ou du RRQ, même en situation d’emploi, si vous avez plus de 60 ans.
- Le choix de continuer à cotiser pleinement à votre régime durant la période de transition, même en ne travaillant pas à temps plein, selon le type d’entente de retraite progressive que vous avez.
Bien des retraités trouvent valorisant de travailler quelques heures par semaine. Le président de la Municipal Retirees Organization Ontario (MROO), William Harford, mentionnait d’ailleurs dans le magazine Benefits Canada que plus d’un quart des membres de son organisation continuait de travailler à temps partiel, mais que, selon lui, l’argent n’était pas leur principale source de motivation.
« Environ 55 % d’entre eux veulent sortir de la maison et 52 % souhaitent continuer de mettre à profit leurs acquis professionnels ou garder leurs compétences à jour. »
La retraite progressive, c’est donc un excellent moyen de mobiliser ses facultés mentales, de communiquer son expertise et de continuer à se rendre utile. Est-ce pour vous?